Jeanne Cherhal

Au pied du volcan, dans mon lit de camp
Je pense à toi quand tu t'endors à coté de moi
La nuit est fournaise, ta bouche une fraise
Je suis comme braise, ah oui mais toi tu n'es pas là
Mes cheveux trop courts me crient au secours
Je coupe toujours et dans mon crâne, il y a ta voix
On est bien ensemble parce qu'on se ressemble
Enfin il me semble mais comment être sûre de ça ?
Car son squelette est léger, sa silhouette est maigre, maigrelette
Mon bonheur n'a que la peau sur les os
Au pied du piton, sous mes draps de plomb
Je change de ton et je retrouve mes dix doigts
J'aime ce métier, tout nu, tout entier
J'aime ce chantier, ce bordel autour de ma voix
Tiens au son des flûtes à champagne en rut
Je suis un peu pute, ah oui mais je déteste ça
Sans me compromettre et sans rien promettre
C'est moi le maître mais comment être sûre de ça ?
Car son squelette est léger, sa silhouette est maigre, maigrelette
Mon bonheur n'a que la peau sur les os
Au pied du cratère, je devrais me taire
Et fouler la terre en savourant ce bonheur-là
Il ne va pas bien, il ne pige rien
Pourtant c'est le mien alors je l'emporte avec moi
J'aime sa minceur, j'aime sa maigreur, j'aime sa pâleur
J'aime sa faiblesse, j'aime sa rudesse, j'aime sa détresse
Mon bonheur n'a que la peau sur les os.